Le Béret
Bon commençons par remplir ce blog inutile
par un accoutrement typique, inutile lui aussi (quoique les jours de pluie...).
Oui le béret de papi, celui qui est le symbole d'une certaine idée de la France
à l'international (j'ai beaucoup voyagé je sais de quoi je parle), celui même
que vous n'oseriez jamais sortir de votre placard (en tout cas pas la version
noire pour garçons).
Alors je pose la question: Pourquoi?
Car finalement, certes c'est un accoutrement digne des photographies de
Cartier-Bresson, ou des photos de classe de votre papa quand il portait encore
les pantalons courts, voire le symbole des FFI se bâtant l'arme au poing pour
faire sauter une ligne de chemin de fer dans tous les films de guerre consacrés
à la période...
Par conséquent le béret c'est un superbe moyen d'affirmer une identité
particulière. Bien sur, le porteur du béret traditionnel -et encore une fois
j'insiste, le béret pour les hommes, car certains magasins vendent des bérets
pour femmes, en différentes couleurs- va subir son lot de sourires déguisés,
regards amusés, ou carrément moqueries non dissimulées. Mais soit!
Car il faut bien revenir aux racines du couvre-chef pour comprendre son
utilité. D'abord inventés par les bergers dans le Béarn français, il était
conçu pour protéger du chaud et du froid, de la neige, de la pluie. Or pour les
urbains que nous sommes en majorité (mais pour les ruraux aussi cependant),
lassés des casquettes perméables, des capuches minables types "le tueur de
minuit", et des bonnets qui permettent de faire croire au citadin qu'il renvoi
la vision d'un grand snowrider des montagnes, lui qui n'a jamais glissé que sur
des pavés humides, quelle meilleure protection de nos cheveux délicats et de
notre santé que pareil chapeau?
Ajoutez à cela un petit effet "rétro" mais tellement qu'il en est
hors de mode, et vous obtenez le meilleur attribut pour celui désirant jeter à
bas les codes renfermés dans les magazines de mode.
PS: je tenais à préciser: le béret que je réclame -que je propose plutôt- n'est
en rien le béret vert, celui du pousse-caillou crapahutant dans la jungle guyanaise
ou les étendues de sable du Moyen Orient. Non, j'appelle au couvre-chef de nos aïeux,
l'original (la photo est là pour ça).